Le low-kick est une technique de frappe puissante et efficace utilisée dans plusieurs disciplines d’arts martiaux. Il est notamment utilisé en boxe thaïlandaise, en kick-boxing, ou encore à la savate. Il s’agit de frapper l’adversaire en utilisant principalement la partie basse des jambes, sous le genou. Dans cet article, nous allons explorer les différents aspects liés à cette technique redoutable.
Sommaire
À quoi sert un low-kick ?
Le low-kick présente différents intérêts en combat. Il permet dans un premier temps de repousser ou de faire reculer son adversaire. Ensuite, le low-kick permet de frapper de manière dévastatrice sur différentes zones très vulnérables chez l’homme.
On peut par exemple viser le genou sur le côté pour déstabiliser ou déséquilibrer son adversaire. Le genou est une articulation maintenant l’équilibre et les appuis du combattant. Une perte d’appui peut entraîner une situation de faiblesse ou l’opposant prendra le dessus.
De plus, le low-kick demande moins d’effort à l’utilisateur que le high-kick. Il permet donc d’être répété et cumulé afin d’affaiblir progressivement l’adversaire. Il présente donc un effet cumulatif visant à fatiguer, ou user l’adversaire.
Enfin, c’est une technique qui permet également de créer des ouvertures dans la garde adverse. Cette ouverture peut rendre la victoire bien plus facile à obtenir, en visant des zones clés entraînant un KO.
Les cibles principales du low-kick
Lorsque l’on parle de low-kick, plusieurs parties du corps peuvent être visées :
- Le mollet : situé à l’arrière de la jambe, au niveau du muscle gastrocnémien. Cette zone est particulièrement sensible en raison de sa faible protection musculaire et osseuse. Une bonne frappe sur le mollet peut provoquer des douleurs intenses, une perte d’équilibre et même des crampes.
- Le genou : Variation plus dangereuse pour les ligaments, cette frappe cherche à déstabiliser l’adversaire. Elle est généralement très difficile à bloquer ou à esquiver.
- La cuisse : La cible la plus classique du low-kick consiste à atteindre le vaste externe du quadriceps. Le but est de provoquer une sensation de « béquille » qui entraîne un hématome musculaire. Cela rend sensible la contraction de la cuisse et rend plus difficile les mouvements de l’opposant.
Maitriser les différents types de low-kick
Il existe plusieurs types de low-kick, chacun ayant ses propres caractéristiques et avantages :
Le low-kick circulaire ou roundhouse kick
C’est probablement la technique la plus répandue et connue du grand public. Elle consiste à effectuer une rotation complète avec son corps en balançant la jambe vers le bas. Elle est souvent accompagnée d’un mouvement pendulaire avec le bras opposé pour augmenter la puissance de la frappe.
Le low-kick frontal ou front kick
Même s’il est généralement moins puissant que les autres types de low-kick, le front kick a l’avantage d’être difficile à voir venir pour l’adversaire. Les frappe sont effectuées en poussant la plante du pied vers le bas tout droit devant soit. Le front kick vise à repousser l’adversaire en le faisant reculer. Il est particulièrement efficace pour créer des phases de repos.
Le low-kick interne ou inside kick
Ce type de coup consiste à frapper la partie interne de la cuisse opposée avec le dessus du pied ou le tibia. Bien que ce soit une technique moins puissante comparé à d’autres low-kicks, elle peut être perturbante pour l’adversaire grâce à sa rapidité de mise en place et d’exécution. Elle permet également de supprimer un appui et de créer une ouveture.
Les clés du low-kick parfait
Pour maitriser l’art du low-kick, il est essentiel de prendre en compte certains éléments qui font la différence entre un simple coup de pied et un véritable technique du combat :
La stabilité
Il faut toujours veiller à maintenir une position équilibrée sur la jambe d’appui pendant toute la durée du mouvement. Cette notion est d’autant plus vraie lors de la phase de rotation (pour le roundhouse kick) ou du changement de garde (pour le front kick).
La précision
Une frappe mal ciblée aura moins d’effets sur l’adversaire et risque même de vous exposée à un contre-attaque. Il est donc primordial de bien viser les points sensibles pour augmenter votre efficacité.
La puissance
Pour assurer un impact optimal, assurez-vous d’avoir une bonne coordination entre vos bras et vos jambes. Le corps fonctionne en chaînes fonctionnelles. Vous pourrez donc développer encore plus de puissance et de vélocité.
Savoir se protéger
Même si le coup de pied bas est un atout majeur dans un combat, il ne faut pas non plus négliger sa défense face à cette arme redoutable. Voici quelques conseils pour parer un low kick :
Bloquer les coups avec le tibia ou le genou
Le moyen le plus efficace de bloquer un low-kick consiste à relever légèrement la jambe et à positionner son tibia face à celui de l’adversaire lorsqu’il frappe. Attention toutefois à ne pas prendre trop l’habitude de pratiquer cette technique qui peut entrainer des blessures sur le long terme.
Esquiver en levant la jambe
Détacher la jambe pour éviter complètement le coup peut-être pratique, mais ce type d’esquive demande un sens de l‘anticipation très affuté. Cette manœuvre peut également donner lieu à une contre-attaque intéressante puisque l’adversaire perd sa garde sur le côté où se trouvait la cible initiale.
Reculer, avancer ou décaler sa position
En fonction du style de combat, des distances choisies et de la prévisibilité de l’adversaire, on peut choisir de reculer ou avancer pour éviter le coup. Le décalage latéral permet également d’éviter la frappe et d’ouvrir des opportunités pour placer un contre. C’est certainement la meilleure manière d’esquiver un low kick sans trop s’exposer.
C’est la fin de notre article sur le low-kick, sachez néanmoins qu’il est primordial de bien se protéger lorsque l’on s’entraîne à cette pratique. Il est donc important de se servir d’un sac de frappe, ou que votre partenaire s’équipe de genouillères pour ne pas se blesser.